La vague de départs à la retraite bat son plein. Dans les années à venir, nous aurons de nombreux départs. C'est à la fois un risque et une chance.
Souvent, les collaborateurs partent déjà un certain temps avant l'âge ordinaire de la retraite. Parfois, cela est connu des années à l'avance, parfois cela arrive à court terme. Mais il est certain que les départs à la retraite sont ceux qui se planifient le mieux à l'avance et qui sont donc prédestinés à un transfert systématique des connaissances.
Nous avons remarqué que les cas sont très individuels et dépendent des personnes. C'est pourquoi il n'y a pas vraiment de cas standard. Ce qui est certainement valable : plus tôt le/la successeur(e) est connu(e) et disponible, mieux c'est. Idéalement, le transfert de connaissances peut ainsi commencer plusieurs mois, voire 1 à 2 ans avant le départ d'une personne. Nous essayons de plus en plus d'aller dans cette direction et de mettre en place très tôt des candidats à la succession en interne.
Cela fait-il vraiment si longtemps ? *rires* D'après mes souvenirs, le terme n'était pas nouveau à l'époque, nous l'avons choisi parmi des approches déjà existantes. Il nous a semblé très approprié pour le nouvel instrument développé, car ces transferts concernent avant tout l'orientation - orientation vers toutes les connaissances qui sont importantes pour un poste. Une carte géographique nous a semblé être une image parlante à cet égard.
Il s'agit souvent d'un atelier d'une demi-journée ou d'une journée entière avec le détenteur et le récepteur du savoir, animé par Empiricon. La carte des connaissances est une représentation visuelle sur une affiche vide au départ, de taille A0 ou plus grande. Au centre, on forme une sorte de « tronc » à partir des domaines d'activité centraux. Sur les deux côtés, on développe ensuite les activités centrales liées à la fonction, ainsi que les parties prenantes et autres rôles pertinents. C'est la partie qui donne l'orientation. Mais le plus important, ce sont les explications orales, dans lesquelles la personne sortante peut transmettre, dans un cadre de confiance, les connaissances implicites que l'on ne pourrait justement pas écrire nulle part.
Au début, nous nous étions plutôt concentrés sur le jour du transfert. Un avantage qui n'était pas explicitement prévu, mais qui est rapidement devenu visible, est que les personnes ont continué à utiliser ces cartes de voeux par la suite pour approfondir des thèmes spécifiques. Lorsque l'on se promène dans nos locaux, plusieurs cartes de connaissance ornent désormais les murs.
Ma recommandation serait en premier lieu d'essayer et de faire ses propres expériences avec cet instrument. Et les personnes participantes devraient être conscientes qu'elles s'engagent dans quelque chose d'assez intense. Je ne voudrais pas organiser plus de 5-6 heures d'atelier sur une journée.
Les bonnes surprises sont celles que je préfère. Souvent, les personnes ne peuvent pas s'imaginer grand-chose au préalable si elles n'ont pas encore fait d'expérience personnelle. L'idée de devoir transmettre en quelques heures des connaissances acquises au fil des années semble peu plausible pour beaucoup. Mais après coup, les personnes sont en général agréablement surprises et se montrent enthousiastes.
Merci beaucoup Dr. Carlo Schmid pour cette entretien passionnant !